Entretien avec un diplômé français de l’Hotel Institute Montreux
Vous êtes-vous déjà demandé s’il fallait faire un Master ? L’entretien de cette semaine pourrait bien vous inciter à postuler sur le champ.
Fraîchement diplômé en Master de gestion hôtelière et tourisme, spécialisé en ressources humaines, Florent BENOIT connaît déjà d’une belle ascension professionnelle dans l’hôtellerie de luxe. Pendant l’entretien, cet ancien élève de l’Hotel Institute Montreux souligne l’importance de créer son propre destin. Il parle aussi des amitiés fortes qu’il a nouées sur le campus, et énonce, avec beaucoup d’enthousiasme, les avantages d’un diplôme suisse pour sa carrière.
Bonjour Florent ! Vous avez déjà un Bachelor en gestion hôtelière. Pourquoi ajouter un master à votre formation ?
Après la première vague de coronavirus, le monde s’est comme arrêté. J’ai alors eu l’occasion de réfléchir à ma vie et à ce que je voulais faire. Je savais que j’aimais le milieu de l’hôtellerie ; j’y avais déjà passé 10 ans! Mais j’avais l’impression de stagner dans ma carrière.
Pendant cette période d’introspection, j’ai réalisé que je devais employer les grands moyens pour que ma carrière prenne un tournant. Suivre un master était, selon moi, la démarche nécessaire pour amorcer le changement. Je voulais apprendre les nouvelles tendances de l’industrie, et comprendre comment exploiter mon potentiel au mieux pour y trouver ma place. Je voulais faire évoluer ma carrière.
Pourquoi avez-vous choisi l’Hotel Institute Montreux pour votre master ?
Je voulais approfondir mes connaissances en matière de ressources humaines. L’Hotel Institute Montreux proposait la formation idéale, avec une spécialisation en capital humain.
Qu’est-ce qui a changé dans votre carrière après le master ?
Mon employeur actuel m’a clairement dit que mon profil ne l’aurait pas intéressé sans ce master et le fait que l’Hotel Institute Montreux faisait partie du top 10 des écoles hôtelières.
Je remercie mon école et mon master pour ce nouveau poste. Travailler en tant que front office manager au Relais Bernard Loiseau, à Saulieu, était l’une des plus grandes aspirations de ma carrière.
Y a-t-il eu un effet sur un plan plus personnel ?
L’expérience toute entière à l’Hotel Institute Montreux m’a ouvert les yeux sur énormément de choses, sur moi-même en particulier. J’ai appris à voir les gens sous un meilleur jour, à ne pas m’arrêter à la première impression, à mieux comprendre les autres cultures et à valoriser les différentes façons de penser. En bref, j’ai appris à m’ouvrir sur le monde, me permettant ainsi d’évoluer.
Vous avez dû démissionner et laisser vos amis derrière vous pour vous installer en Suisse pendant un an. Était-ce difficile pour vous ?
Le plus dur a été de laisser mon chat. Je tiens à remercier mes amis et ma famille pour leurs soutien et encouragements tout au long de cette période de changements. Grâce à eux, je me suis senti prêt à entamer un nouveau chapitre.
Comment était-ce de retourner à l’école ?
Après dix ans, j’ai eu du mal à m’adapter. Le rythme, la pression, les objectifs ne sont pas les mêmes que dans une entreprise. Néanmoins, je m’y étais préparé mentalement. Une fois habitué au rythme scolaire, j’ai trouvé cela très stimulant.
Comment avez-vous profité de votre temps libre en Suisse ?
Je suis quelqu’un de très actif. J’ai adoré skier, découvrir la nature magnifique, et goûter à la cuisine locale. J’ai aussi profité de la salle de sport, ce qui faisait déjà partie de mon quotidien depuis des années.
Qu’est-ce qui vous a le plus impressionné à l’Hotel Institute Montreux ?
La quête de l’excellence dans tous les domaines. Non seulement le contenu pédagogique était d’une grande qualité et à la pointe des dernières tendances, mais le personnel était également très professionnel et toujours prêt à aider en cas de besoin. J’ai été époustouflé par la cordialité et la gentillesse qu’ils m’ont témoignées. Me sentir soutenu si loin de chez moi fut une expérience incroyable, et je leur en suis reconnaissant.
Pouvez-vous nous raconter un moment particulièrement émouvant que vous avez vécu à l’Hotel Institute Montreux ?
Dans le cadre du master, nous devions créer un concept de village de vacances pour l’un de nos professeurs. Je devais collaborer avec mes camarades Steve, Jackie et Mark sur ce projet. Nous avons tout de suite sympathisé, comme si nous nous connaissions depuis des années !
C’était l’un de ces moments où j’ai senti que nos chemins devaient se croiser. Nous sommes devenus si proches que nos camarades nous ont même surnommés les “Quatre Fantastiques” ! Étudier et vivre ensemble vous donne une occasion exceptionnelle de nouer des amitiés hors normes.
Vous avez étudié aussi bien en Suisse qu’en France. Comment compareriez-vous les types d’enseignement de ces deux pays ?
La France reste très traditionnelle dans son approche pédagogique. Là-bas, la réputation de l’école ou du lycée que vous avez fréquentés compte beaucoup. Vous serez d’abord jugé sur leur notoriété, plutôt que sur vos propres compétences et connaissances.
En Suisse, en revanche, on vous donnera votre chance en fonction de votre motivation et non de votre parcours scolaire. On acceptera que vous commettiez des erreurs et que vous en tiriez des leçons. Toutefois, vous devrez faire vos preuves sur la durée.
De plus, le décalage entre l’enseignement en lui-même et l’époque où il est enseigné est dramatique en France, car les écoles françaises ne vous apprennent pas à comprendre la situation actuelle dans le monde. Par exemple, nous étudions encore des textes d’écrivains du siècle dernier alors que notre langue a évolué au fil du temps.
A l’inverse, dans les écoles suisses, les étudiants sont invités à découvrir, observer et analyser par eux-mêmes, et reçoivent les outils adéquats pour le faire.
Si vous pouviez remonter le temps, referiez-vous le master?
Sans aucune hésitation. Je ne changerais rien, et surtout pas d’école. Avoir un master suisse, c’est comme un label de qualité. Cela indique que je dispose à présent des qualifications requises pour mettre à profit l’expérience professionnelle que j’ai accumulée au cours des dix dernières années, et pour l’appliquer dans un cadre beaucoup plus large. Ainsi, je ne suis plus cantonné à un seul domaine de compétence. Je suis beaucoup plus polyvalent, ce qui me permet de prétendre à plus.
Qu’est-ce qui vous a le plus plu dans votre séjour en Suisse ?
Sans grande originalité, je dirais que ce sont les nouveaux amis, la gentillesse des habitants, et la splendeur des lacs et des montagnes de la Suisse.
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
Je souhaite participer activement au développement d’une industrie hôtelière durable, respectueuse de son environnement aussi bien naturel que social.
Quel conseil donneriez-vous aux futurs étudiants de l’Hotel Institute Montreux ?
Venez avec l’esprit ouvert, et oubliez ce que vous pensez savoir. Donnez-vous la possibilité d’évoluer !
